Traduction : Bernard Hoepffner
_
[|Préface|] Dans cette Autobiographie je garderai présent à l’esprit le fait que je parle depuis la tombe. Je parle littéralement depuis la tombe, parce que je serai mort quand ce livre sortira des presses. Si je parle depuis la tombe plutôt qu’avec ma langue de vivant, c’est pour une bonne raison : je peux ainsi parler librement. Lorsqu’un homme écrit un livre concernant sa vie privée — un livre qui sera lu de son vivant — il répugne à exprimer (…)
Site traitant de la traduction en général, et de travaux de Bernard Hœpffner en particulier
Articles les plus récents
-
Autobiographie (Mark Twain) : Extraits
10 janvier 2010, par Bernard Hoepffner -
Aphorismes (Oscar Wilde) : Extraits
10 janvier 2010, par Bernard HoepffnerTraduction : Bernard Hoepffner
_
Le mystère de l’amour est plus grand que le mystère de la mort. Les femmes sont faites pour être aimées, pas pour être comprises. Il est absurde de se donner des règles absolues sur ce qu’il faut lire et ce qu’il ne faut pas lire. Plus de la moitié de la culture moderne repose sur ce qu’il ne faut pas lire. Les femmes, comme l’a dit quelqu’un, aiment avec leurs oreilles, les hommes, eux, aiment avec leurs yeux, s’il leur arrive jamais d’aimer. Mieux vaut (…) -
DANS LE WICKLOW, L’OUEST DU KERRY ET LE CONNEMARA (John Millington Synge) : Extrait
10 janvier 2010, par Bernard HoepffnerTraduction : Bernard Hoepffner
_
[|UNE NUIT D’AUTOMNE DANS LES COLLINES|]
Il y a quelques années un chien d’arrêt que je connaissais fut accidentellement blessé dans un glen sauvage du versant occidental du comté de Wicklow. Il avait été laissé dans la chaumière d’un garde-chasse, ou régisseur auxiliaire — l’ultime maison au bord des deux chaînes de montagnes qui s’étendent au nord et à l’ouest jusqu’à la plaine de Kildare — et quelques semaines plus tard je m’y rendis pour le (…) -
Le Membre Fantôme (Christine Brooke-Rose)
10 janvier 2010, par Bernard HoepffnerTraduction : Bernard Hoepffner
_
La victime à hanter est une femme. Et belle. C’est important. Elle a toujours eu un profond sentiment de confiance en soi, mais aussi un plus grand effort d’adaptation à faire. Dans le corps intact il y a un flot constant d’impulsions qui bombardent le cortex à partir des terminaisons nerveuses dans les muscles, un bombardement réparti également des deux côtés. Mais quand le corps n’est plus intact, il en résulte un déséquilibre neuromusculaire qui (…) -
Xorandor (Christine Brooke-Rose) : Chapitre 1
10 janvier 2010, par Bernard HoepffnerTraduction : Bernard Hoepffner
_
[|1 DÉBUT|]
La première fois qu’on a rencontré Xorandor on était assis dessus.
Correction, Zab. Assis Vrai, rencontré Faux. On n’a pas rencontré Xorandor, il nous a contactés. Vrai, Jip. On était allés à notre coin habituel près du vieux cairn et on s’est assis sur cette large pierre plate. C’était le milieu de notre éprom d’été et on avait emporté Poccom 2 pour jouer avec. C’était le tout petit, maintenant on se sert du Poccom 3. Quand tout à coup (…) -
Les Errances de Sweeney (Seamus Heaney) : Extrait
10 janvier 2010, par Bernard HoepffnerTraduction : Bernard Hoepffner
Nous avons déjà raconté comment Sweeney, fils de Colman Cuar et roi de Dal-Arie fut pris d’errance après s’être envolé du champ de bataille. La présente histoire raconte les causes et les raisons de ses crises et de ses périples, pourquoi, de tous les hommes, il était sujet à de tels accès de démence ; elle raconte aussi ce qui lui est advenu par la suite.
En Irlande vivait un certain Ronan Finn, remarquable ecclésiastique et saint homme. C’était un (…) -
La Chasse au Snark (Lewis Carroll) : Extraits
10 janvier 2010, par Bernard HoepffnerTraduction : Bernard Hoepffner
_
[|DÉDIÉE À UNE CHÈRE ENFANT : EN SOUVENIR D’HEURES ESTIVALES DORÉES ET DU MURMURE D’UNE MER ESTIVALE|]
Costumée en garçon, elle sait manier la pelle Hardiment : pourtant qui douterait de son plaisir,
Lovée sur un genou ami : « J’aimerais tant, dit-elle ; Ouïr une histoire composée selon mon désir. »
Esprits grossiers séduits par la vie du dehors, Peu aptes à lire son âme simple et pure,
Esprits rationnels qu’une telle histoire endort, Tout ce (…) -
Sonnets (William Shakespeare) : Extraits
10 janvier 2010, par Bernard HoepffnerTraduction : Bernard Hoepffner
_
[|8|] Musique à entendre, pourquoi entends-tu musique tristement ? Douceur et douceur ne se font pas la guerre, joie se plaît à joie : pourquoi aimes-tu ce que tu reçois si mal, accueilles-tu ce qui t’ennuie avec plaisir ? ••••••• Si l’accord parfait de sons bien accordés que l’union a mariés offense ton oreille, ils ne te blâment que tendrement, toi qui confonds en une les parties que tu devrais jouer ; ••••••• vois chaque corde, douce épouse d’une (…) -
Résistance (Owen Sheers) : Extrait
10 janvier 2010, par Bernard HoepffnerTraduction : Bernard Hoepffner
Pendant les mois qui suivirent, toutes les femmes, à un moment ou à un autre, déclarèrent qu’elles avaient su que les hommes allaient quitter la vallée. Tout comme William Jones pouvait prédire le temps qu’il ferait en étudiant le ciel ou les formations d’oiseaux migrateurs, les femmes disaient qu’elles avaient su prédire le départ soudain des hommes. Après tout, c’étaient leurs hommes, leurs maris. Personne ne savait lire en eux comme elles. Pas surprenant (…) -
Préface (Bernard Hoepffner)
10 janvier 2010, par Bernard HoepffnerÉteignez vos allumettes, poètes et rimailleurs ! et léguez vos quatorzains fêlés aux ciriers ! car voilà qu’arrive celui qui vous a brisé les jambes.
Voilà ce qu’annonce Thomas Nashe dans la première édition, en 1591 d’Astrophil et Stella, cinq ans après la mort de Philip Sidney.
Et comment ne pas s’enthousiasmer pour un personnage tel que lui ? Il était beau, riche, l’égal des princes de son époque, guerrier valeureux, voyageur, ambassadeur, traducteur, mais il était surtout l’un des (…)
Derniers commentaires